Une fois le cordon tombé, la zone ombilicale est en situation de cicatrisation pendant une dizaine de jours.

Infection et surinfection peuvent survenir si on n’y prend pas garde car le cordon est un vrai réservoir à bactéries (staphylocoques dorés, streptocoques A et B, entérobactéries, etc.).

Pensez toujours à vous laver les mains avant de toucher la zone ombilicale, avant et après chaque changement de couche et pour tout autre soin. C’est une règle immuable, que le cordon soit infecté ou pas.

Quels sont les symptômes à repérer ?

Poussée de fièvre, perte d’appétit, rougeurs ou oedèmes sur la zone ombilicale, odeur désagréable : ces signes d’alerte sont une bonne raison de prendre rendez-vous avec le pédiatre ou le médecin généraliste, en raison d’une possible infection de la zone ombilicale.

Il ne faut pas hésiter à le préciser à la secrétaire pour obtenir un rendez-vous rapidement. A savoir cependant : un peu de pus à la base du cordon n’est pas alarmant si bébé n’a pas de fièvre.

Le cordon est infecté : que faire ?

Si bébé présente une forte fièvre, filez aux urgences si le cabinet médical est fermé, sinon consultez. Le pédiatre ou le médecin généraliste vous prescrira les remèdes nécessaires.

Si la zone paraît infectée mais que la température de bébé reste dans des limites raisonnables, lavez soigneusement la zone à l’eau et au savon, sans utiliser de gant de toilette.

Inutile de poser un antiseptique sans recommandation médicale. En effet, appliquer un antiseptique modifie la flore locale et retarde la chute du cordon. Ce qui a pour effet d’encourager la prolifération de bactéries. Autant ne pas encourager ce cercle vicieux, sauf, évidemment, si le médecin estime qu’une désinfection à l’antiseptique est nécessaire. C’est une décision médicale, que le professionnel de santé prend au cas par cas.  

En attendant le conseil du médecin, mieux vaut sécher doucement la zone ombilicale avec une compresse stérile après la toilette au savon et à l’eau et laisser le cordon, une fois sec, le plus à l’air possible.

Mireille Legait/www.formeetbienetre.re/ Le quotidien de la santé à La Réunion