Une « bonne crève », ça attaque presque tout le monde dès que les températures fléchissent ! Et les futures mamans sont aux premières loges, en raison de leur système immunitaires affaibli. Un nez qui coule, en général sans fièvre, un peu de toux parfois, ce n’est bien grave… mais on n’est pas au mieux de notre forme, ça, c’est sûr. Alors que faire ?  

Evitez l’automédication

Enceinte, l’automédication est absolument à prescrire. Certains médicaments, en apparence anodins (l’aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens…), peuvent avoir des répercussions délétères sur le développement du futur bébé ou provoquer un accouchement prématuré. 

Certains médicaments autorisés en début de grossesse sont prohibés dans les dernières semaines. Pour ne pas se prendre les pieds dans le pilulier, il faut toujours demander conseil à sa sage-femme, son médecin ou son pharmacien. Même un médicament en vente libre peut être déconseillé pendant la grossesse.

Misez sur les méthodes naturelles

Pour soigner un rhume, pas besoin de sortir le bazooka. Il suffit de faire appel à quelques gestes d’hygiène simple : par exemple, nettoyer son nez plusieurs fois par jour avec un peu de sérum physiologique ou un soluté d’eau de mer, et compléter, après vous être mouchée, par deux pulvérisations d’une solution de granions d’argent quatre fois par jour.

Vous pouvez aussi sortir les recettes de grand-mère : l’inhalation par exemple. Un bol d’eau bouillante, quelques gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus. Attention, pas d’improvisation avec les huiles essentielles pendant la grossesse :  demandez toujours conseil à votre pharmacien ou procurez-vous l’excellent ouvrage d’une pharmacienne, Danièle Festy, « Se soigner avec les huiles essentielles pendant la grossesse ». Vous pouvez aussi vous procurer une potion d’inhalation en pharmacie.

Un citron chaud avec une cuillerée de miel apaisera un début de mal de gorge tout en vous apportant des vitamines requinquantes et en barrant la route aux microbes grâce aux vertus antibactériennes du miel.

Pensez à l’homéopathie (quoi qu'on en dise !)

En pleine polémique sur le futur déremboursement de l’homéopathie (en 2021) pour « preuves insuffisantes d’efficacité », dixit la HAS, c’est un peu provoc’ de vous parle de granules et autres remèdes homéopathiques. Mais ce n’est pas là la raison : c’est tout simplement parce que ça fait des décennies que des médecins et des sages-femmes prescrivent aux femmes enceintes de l’homéopathie avec des résultats qu’ils estiment, et leurs patientes aussi, satisfaisants contrairement à d'autres vent debout contre les granules et consort. Belle occasion de vous faire vous-même votre opinion sur le mieux-être (ou pas) ressenti ! 
A savoir, enceinte, vous n’avez pas le droit à aux teintures-mère en raison de leur composition à base d’alcool ni aux dilutions 1 DH. Mais il reste beaucoup de remèdes disponibles pour soigner le rhume. Le plus connu est Oscillococcinum, qui s’utilise d’ailleurs aussi en prévention. Dès les premiers symptômes, vous pouvez en prendre une dose.
Si vous avez le nez bouché, prenez aussi Nux Vomica 9 CH à raison de 3 granules, 3 fois par jour.
Même si un simple rhume n’implique pas la nécessité d’une consultation, n’hésitez pas à consulter un médecin homéopathe ou une sage-femme formée à l’homéopathie qui pourra adapter une prescription à vos symptômes. Parce que l’homéopathie est une médecine de « terrain », qui tient compte de chaque organisme pour répondre à ses besoins.

Corinne Houille / www.formeetbienetre.re / Le quotidien santé de La Réunion