Eh oui, au même titre que la famille, les voisins font partie de ces gens dans la vie que nous ne choisissons pas toujours !
Alors, évidemment, en théorie, un bon voisin s’efforce de faire connaissance avec les gens qui l’entourent. Il se veut cordial, souriant et agréable… Oui mais voilà, dans la vraie vie, ce n’est pas toujours le cas.

Être le voisin que nous voudrions avoir

Nous pourrions épiloguer des heures de ce que devrait être un bon voisin, de ce qu’il ou elle devrait faire et dire… mais comme, de toute façon, nous n’avons pas le pouvoir de changer personne d’autre que nous-même, je vous propose de réfléchir plutôt au voisin que nous voudrions devenir.  Sur le principe, du « faites aux autres ce que nous voudriez qu’ils fassent pour vous ».

Il est vrai que beaucoup d’entre nous se sentent gênés d’aborder leurs voisins et qu’il est bien plus commode d’éviter tout contact et de s’isoler. Cependant, sans forcément chercher à nouer des amitiés étroites, il est possible de se donner la peine d’échanger avec nos voisins quelques mots de temps en temps, en les abordant simplement avec un sourire ou un signe amical, un geste courtois comme un coup de main pour porter un sac de courses...

La solidarité, voisine de l’adversité

Connaissez-vous le dicton qui dit « mieux vaut un voisin proche qu’un frère éloigné » ? Dans les moments difficiles, quand un malheur survient, c’est alors que se manifeste l’esprit de bon voisinage.
Chacun de nous avons vécu ou entendu les récits d’actes de solidarité désintéressés accomplis par des voisins. A la Réunion, il existe d’innombrables histoires comme celles-ci. Des voisins démunis ou pris par surprise lors d’un cyclone. Des parents coincés dans les bouchons ne pouvant pas se rendre à l’école à l’heure pour récupérer leurs enfants. Des urgences, des accidents… Des familles frappées par un malheur, un deuil, des violences familiales à issue fatale…
Ces situations poussent les voisins à coopérer spontanément et à poser des actes les uns pour les autres et ce indépendamment des différences d’opinion. Dans ces moments-là, peu importe les façons de faire, de penser ou de vivre de ces gens qui nous entourent géographiquement...
Nous pouvons faire le choix d’être de ceux qui répondent présents quand un coup de main est nécessaire ! De ceux qui sont là pour tendre la main, pour porter secours, encourager, soulager, ou simplement écouter.


Poser les justes distances

Bien sûr « qu’une haie entre voisins préserve l'amitié ». Ce proverbe français nous le dit bien, si chacun connait et pose ses propres limites, la relation de voisinage a toutes les chances de bien évoluer. Mais déterminer des limites ne signifie pas s’ignorer les uns les autres.

Planter une haie végétale, ce n’est pas la même chose que d’ériger un mur de béton.
Un mur reste sans vie… Une haie donne de l’oxygène, elle peut offrir de jolies fleurs de temps en temps et doit être coupée et entretenue. Elle laisse passer le soleil et abrite de magnifiques oiseaux tropicaux.

Alors, même si cela n’est qu’une image pour illustrer ce choix que nous avons, dans cette société individualiste, prenons soin de nos haies, prenons soin de ces relations de proximité qui participent, à leur échelle, au devenir de notre société. Et au fameux « vivre-ensemble » réunionnais…

Marion Pothin / www.formeetbienetre.re / Le quotidien santé de La Réunion